Je suis nul, je savais que je n’y arriverais pas, c’était trop dur pour moi, je n’ai pas du tout le niveau, j’arrête tout, c’est la dernière fois que je fais ça… Vous aussi vous avez déjà eu cette petite phrase à l’intérieur de vous ? Si ça peut vous rassurer, vous n’êtes pas seul ! Le stress vous a empêché de réussir votre évènement ? Les émotions ont pris le dessus ? La peur et l’angoisse vous ont envahi ? Vous ne comprenez pas puisque vous avez tout bien organisé pour cet évènement si spécial ? Mais simplement, vous n’étiez peut-être pas prêt mentalement ! 1/ Qu’est-ce que le stress ? Le stress est un état dans lequel se trouve une personne. On parle de ressenti physique, émotionnel et psychologique. Cet état est généré par une source que la personne a beaucoup de mal à gérer. Cela peut être dû à un évènement dans le passé, lointain ou proche, un problème de santé, un conflit, une situation dans laquelle se trouve la personne au moment des faits. 2/ Les phases du stress. 1ère phase : La phase dite « d’alarme » - l'organisme réagit immédiatement en libérant de l’adrénaline. Cette adrénaline augmente la fréquence cardiaque, la tension artérielle, les niveaux de vigilance, la température corporelle… Ces modifications ont pour but de préparer l'organisme à réagir en amenant l’oxygène aux organes qui vont être sollicités. 2ème phase : Phase dite « de résistante » - Si la situation persiste, l’organisme entre en phase de résistance. On va alors lutter contre soi-même, contre ses idées négatives et contre son propre corps. 3ème phase dite « d’épuisement » - Si la situation stressante se prolonge ou s'intensifie, l’organisme entre en phase d’épuisement. Dans cette situation, les capacités de l’organisme sont débordées. Sensation de grosse fatigue physique et mentale. 3/ Que se passe-t-il réellement avant un évènement important ? Le fait de travailler avec des sportifs professionnels, des acteurs, des chanteurs mais également des personnes qui doivent passer un entretien/examen, pratiquer un discours devant des milliers de personnes, je me suis aperçu que le stress est le même pour tout le monde. Chacun aura des répercussions sur sa vie professionnelle ou personnelle suivant un événement raté. Lorsque vous arrivez à quelques heures de votre challenge, le doute s’installe, la peur de l’échec persiste et les idées catastrophiques se mettent à tourner en rond dans votre tête. Des idées de tristesse, de désarroi, d’abandon et même de fuite effleurent votre conscience. Alors, que se passe-t-il dans votre tête ? Lors d’un sentiment de stress intense, votre cerveau génère deux pensées. Prendre la fuite ou foncer. Vous allez lutter contre ses idées, en essayant de vous convaincre que ce n’est pas possible de partir, l’enjeu est trop important. Dès lors, les sensations dans votre corps apparaissent, comme palpitation, transpiration, vertiges, sensation d’oppression, sensation de jambes faibles, sensation de lourdeur au niveau des yeux, bouche sèche, du mal à respirer, des tremblements etc… Chaque personne va développer, suite à ce moment intense, un mécanisme de défense qui va lui permettre de combattre cette angoisse. J’ai relevé les cas les plus fréquents, comme se ronger les ongles, marcher sans arrêt en tournant en rond, ne pas s’arrêter de parler, bouger sur place, toucher tous les objets etc… Certains vont même jusqu’à se faire mal en se frappant certaines parties du corps tandis que d’autres vont se gratter la peau jusqu’au saignement. A cet instant-là, vous êtes sorti complètement de votre corps et de votre conscience. Il faut donc se reconnecter avec la réalité, réhabiter votre corps et retrouver une conscience claire, et non pas plein de « brouillard » comme c’est le cas en période de stress. Pour cela, asseyez-vous, fermez les yeux et chassez ces idées parasites et remplacez-les par des idées positives. Quel plaisir vous allez ressentir à la fin de cet évènement ? Le bonheur que vous allez apporter à vous-même ou aux autres en réussissant cette compétition ? Que ça n’arrivera peut-être qu’une seule fois dans votre vie, c’est votre instant, alors profiter pleinement de ce moment qui est le vôtre ! 4/ Quelques exercices pratiques. Les exercices cités ci-dessous se dérouleront de préférence dans un endroit calme et paisible. Mettez-vous en retrait au moment où vous sentez que le stress commence à arriver. - Méditation : La méditation est une méthode pour se recentrer et par conséquent se recentrer sur soi-même. Il existe 2 types de méditation, la méditation passive et la méditation active. - La méditation passive : Vous fermez les yeux, puis vous videz totalement votre esprit, surtout vous ne luttez pas contre les idées qui arrivent, laissez-les venir puis repartir immédiatement, imaginez votre esprit comme un gros rocher, et les idées comme des petites pierres. Lorsqu’on jette une petite pierre sur un gros rocher, elle rebondit et repart aussitôt. - La méditation active : Vous fermez les yeux, vous prenez un mot, une citation ou une phrase que vous aimez bien, et à travers ça vous ressentez toutes les bonnes choses que ce mot, cette citation ou cette phrase vous apporte, de sentiment de sécurité et d’apaisement. - La cohérence cardiaque : Un exercice très puissant qui permet également de vous calmer et de vous recentrer sur vous-même. Il existe plusieurs exercices en cohérence cardiaque, celle que j’ai choisi est la respiration en rectangle. Pour ceux qui sont adeptes de la médiation passive, vous imaginez un rectangle et vous allez coordonner votre respiration avec cette image. Vous imaginez que vous tracez un rectangle, à l’inspiration on trace le côté droit du rectangle en montant, à l’expiration on trace le haut du rectangle en direction de la gauche. A l’inspiration, on descend en traçant l’autre coté du rectangle, et à l’expiration on trace le bas du rectangle pour le terminer. Répétez cet exercice pendant 5 minutes minimum. - Le Tai Chi : En position debout, à l’inspiration vous levez les bras devant vous puis redescendez-les lors de l’expiration. On inspire par le nez en gonflant le ventre, on expire par la bouche en rentrant le ventre. Cet exercice va permettre de détendre aussi votre diaphragme, qui est généralement bloqué en période de stress intense. Répétez ce mouvement pendant 5 minutes minimum. Il existe encore énormément de méthodes pour se relaxer, les exercices présentés ci-dessus sont utiles pour des personnes n’ayant jamais pratiqué de méditation ou de relaxation. Ce sont donc des méthodes applicables à tous. Vous pouvez également réaliser ces exercices une semaine avant votre évènement important, ce qui vous permettra d’arriver plus serein et de moins ressentir le stress. En cas d’évènement important, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel ! La plupart des coachs ont un code de déontologie et sont tenus par le secret professionnel. N’hésitez pas à me contacter via l'onglet "contact" du site internet. Epanouissez-vous dans votre métier, dans votre sport, dans votre art et arrêtez de dépenser cette énergie dans tout ce stress ! Kévin de Hit Coaching
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Entretien exclusif de Joséphine Draï (comédienne et auteur, Babysitting 2, Plan coeur (série Netflix), etc) pour Hit Coaching !
Hit Coaching : Selon vous, quelle place occupe le mental dans la performance d’un(e) comédien(ne) ? Joséphine Draï : Dans la performance ? Tout dépend. Lorsque nous sommes en train de jouer la comédie, le mental, on doit le laisser de côté pendant qu’on joue parce que justement on doit intégrer et préparer avec le mental des choses par rapport à notre rôle et notre personnage. Mais quand on revient dans le moment du jeu, on va laisser de côté le mental et on va être vraiment dans l’instant, dans le corps et si possible pas dans son propre mental mais s’il y a mental, dans le mental du personnage. C’est-à-dire créer les pensées du personnage, puisque lorsqu’on est comédien on n’a pas notre mental personnel lorsqu’on joue. Ensuite, le mental dans la carrière d’un comédien est une chose très importante étant donné que c’est tellement un métier difficile où il y a beaucoup de prétendants mais peu d’élu que la force du mental est ce qui permet, en général, de persévérer, d’être endurant dans les revers. Il y énormément d’aspects comme ça dans ce métier, c’est-à-dire des fausses joies, des choses qui sont très très dures à décrocher. Puis lorsqu’on les décroche, ça peut quelques fois être remis en jeu, il n’y a pas réellement d’assurance que les choses vont marcher dans le bon sens. On ne peut jamais être posé sur rien, et du coup le mental permet, en tous cas si l’on est bien en confiance, de traverser les moments difficiles si ça ne se passe pas comme on veut, où il y a des revirements de situation etc, donc le mental est quelque chose de très important dans ce métier. HC : Sur une échelle de 1 à 10, à quel stade situerez-vous l’importance du mental dans le monde du cinéma ? JD : Franchement ? Je dirais 10 ! Quand on discute entre amis comédiens, on réalise que les gens qu’on a rencontrés dans nos cours de théâtre lorsqu’on avait 18 ans et ceux qui font toujours ce métier aujourd’hui à 30 ou 40 ans, ce sont les gens qui ont su persévérer et combattre les moments difficiles, qui n’ont pas renoncé. C’est donc grâce au mental. Les personnes qui ont choisi de faire cette carrière et de la mener vraiment à bien, ce sont des gens dont le mental est à 10. C’est capital. HC : Comment travaillez-vous votre mental au quotidien ? JD : Je travaille déjà en psychothérapie, puisque c’est quelque chose me concernant et ma grande faiblesse, et cela va même au-dessus de mon métier, notamment le manque de confiance en moi et le manque d’estime de moi et de valeur que je peux m’accorder à moi-même auquel j’ai travaillé avec ma psy. J’essaye également de faire plus attention aux signes venant de l’extérieur, c’est-à-dire des gens qui me valorisent, comme les comédiens avec qui je travaille, ainsi que les réalisateurs avec lesquels j’interagis qui peuvent me donner beaucoup de compliments. Je les entends et les réceptionne contrairement à mon passé où j’avais plutôt l’habitude à être gênée, à ne pas les entendre et à les rejeter. C’est déjà un vrai travaille pour moi que d’accepter et d’entendre de la part des autres qu’on a une valeur (sourires). HC : Quelles sont les principales qualités mentales d’un comédien(ne) ? JD : Tout d’abord, comme je vous ai dit, la persévérance, c’est une chose très importante. Je dirais aussi la sensation de savoir qu’on est unique et qu’on a sa place puisque ce sont des choses qui sont très difficiles à garder en tête quand on fait ce métier où il y a tellement de gens qui se battent pour la même chose, c’est difficile de se dire pourquoi moi ? pourquoi ça serait moi ? Pourquoi pas quelqu’un d’autre ? Qu’est ce que j’ai de plus qu’un autre ? Qu’est-ce qui va faire la différence pour que ce soit moi qui décroche le rôle ? Moi c’est quelque chose qui me bloque énormément. Le comédien doit savoir faire la différence et doit se dire que ce qu’il apporte est unique et que de toute façon il n’est pas dans une comparaison avec les autres. Ce qu’il est, tous les autres ne le sont pas et c’est ce qui le rend unique, c’est donc ça sa force. Je pense que c’est vraiment une clé qui est intégrée et qui permet au comédien de se présenter en toute sérénité à un rendez-vous puisqu’il sait qu’il a sa place ! HC : Quelle est votre réaction face à des personnes de votre entourage en perte de motivation ? JD : Alors, justement (rires) on conseille toujours mieux les autres que soi-même. Mais moi j’ai la tendance à les rebooster. Je trouve le moyen de leur dire d’être endurant et de persévérer, que la roue va tourner, que les choses vont se réaliser, et là où la personne en question a les qualités nécessaires pour que les choses s’arrangent vont s’arranger. En générale, je suis assez dans la remotivation. HC : Y a-t-il eu un moment dans votre carrière où se fut dur mentalement ? JD : Oui, beaucoup, et je pense pour tous les comédiens c’est pareil, ils vous diront la même chose. Il y a beaucoup de moments de ma carrière où j’ai eu des ratés, d’être toujours la deuxième. Par exemple, lorsqu’on auditionne pour un rôle, ce n’est finalement pas nous qui avons le rôle, mais on est juste deuxième. On est le deuxième choix, on était proche de l’avoir mais on ne l’a pas eu, et ça c’est très difficile pour un comédien à gérer mentalement, surtout quand ça nous arrive plusieurs fois d’affilée. Donc, j’ai eu des moments d’anéantissement, pour les raisons parfois futiles, des choses qui n’avaient rien à voir avec ma performance en tant que comédienne. Je n’ai pas décroché des choses et ça m’a mis parfois dans des états de désespoir de me dire « mais à quoi bon continuer ? Pourquoi persévérer, personne ne m’attend, qu’est-ce ça m’apporterait que je persévère dans le domaine » oui j’ai eu des moments comme ça. Notamment avant toutes les années d’écrire mon premier spectacle (que j’ai créé à 26 ans). J’ai commencé jeune à travailler, donc pendant 7 ans ça a été bien difficile. HC : Quelles sont les principales difficultés auxquelles doit faire face un comédien durant sa carrière ? JD : Tout d’abord d’être dépendant des autres, de ne pas être tout le temps choisi. Moi je suis également auteur et je travaille dans plusieurs milieux différents donc j’ai la chance d’être indépendante, de créer ma propre matière artistique, ce qui me permet d’avoir un équilibre qui me permet de ne pas être trop sujette à ça. Mais je pense que le problème principal des comédiens c’est qu’ils attendent énormément d’être choisis, ce qui peut les mettre dans une position de passivité, une position de dépendance et du coup, lorsqu’on n’est pas choisi, ça veut dire que lorsqu’on n’est pas aimé, on est rejeté. Le comédien est tellement dans l’enveloppe corporel et proche à son travail qu’il peut vite mélanger les deux entre sa personne et sa performance. Si on ne le prend pas pour un rôle, il peut penser qu’on ne l’aime pas et qu’il est rejeté en tant que personne et ça c’est très difficile de garder cette nuance, cette limite là entre les deux. Pour ma part, j’ai pris des rejets pour un travail comme un rejet personnel et ça nous met dans un état parfois difficile. Donc je pense que les difficultés, c’est ça, c’est de faire la part des choses. C’est de comprendre que, lorsqu’on n’est pas choisi, ce n’est pas pour des raisons obligatoirement liées à notre talent, mais simplement pour les choses complètement extérieures et des facteurs qui n’ont rien à voir avec nous. Et surtout, de pouvoir être indépendant et ne pas être dans l’attente. HC : Comment, en tant qu’actrice, gérez-vous la pression tout au long de l’année ? JD : Tout d’abord en faisant des économies. En tant qu’intermittent du spectacle ça peut paraître anodin mais nous avons des revenus très aléatoires et très différents l’un à l’autre. Pour ma part, quand je perçois une somme d’argent, j’en mets une partie de côté, ce qui va me permettre d’être sereine tout au long de l’année, de ne pas être en panique. Quand je vois un projet qui prends du retard, ou qui finalement est annulé, ces économies me permettent d’avoir une sorte de tranquillité. Pour moi c’est important car ça impacte également dans ma vie professionnelle. Par exemple le choix d’un rôle peut être choisi en fonction des besoins d’argent et non par plaisir de réaliser ce rôle. La 2ème chose est que je crée ma propre matière artistique. Dans ce cas là ça me permet de ne pas être dans le côté inactif (c’est-à-dire attendre que quelqu’un m’appelle pour avoir un rôle) mais plutôt actif car je continue d’écrire mes projets, de développer mes idées. Et pour ma part c’est une grande source de sérénité. HC : Quel est, à présent, votre objectif pour la suite de votre carrière ? JD : Continuer de travailler, trouver de nouvelles idées à mes projets, les développer afin que mes écrits prennent vie. Ma prochaine étape est de pouvoir réaliser certains de mes écrits, et dans lequel je vais également jouer. HC : Pour finir, avez-vous remarqué qu’à travers ces questions, vous venez de réaliser une mini séance de coaching ? JD : Non pas spécialement (rires), mais je remets le point sur certaines pensées que j’essaye d’avoir en les verbalisant. Quand je parle de certains aspects avec vous j’y repense et m’a fait prendre conscience de certaines perspectives. C’est que du positif. Joséphine Drai, comédienne et auteur. Nous remercions Joséphine Drai pour sa patience et sa gentillesse à avoir répondu à nos questions afin de les faire partager à nos lecteurs. Hit Coaching lui souhaite beaucoup de réussite pour sa carrière ainsi que pour ces projets futurs. |
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